L'Entretien avec Marc Wagner - Le plaisir de peindre
Pour cette nouvelle édition de l’Entretien, Art Work Circle est allé à la rencontre du peintre luxembourgeois Marc Wagner entre les murs de la galerie Fellner Contemporary où il présente actuellement l’exposition “Grande réserve” jusqu’au 24 février. L’occasion de parler de couleurs et d’expérimentation.
Présentez-vous en quelques mots :
J’aime observer, regarder, contempler. J’adore me retrouver devant un défi, même s’il est difficile et trouver des solutions.
Quand et comment êtes-vous entré en contact avec l’art ?
Parlez-nous de votre démarche artistique :
Ou trouvez-vous votre inspiration ?
Souvent en me promenant. Mais aussi parfois j’ai comme des flashs qui me viennent. Par exemple avec My Umbrella, my castle (cf photo) c’est une idée qui m’est venue. Toutes les idées ne trouvent pas leur place et ne deviennent pas toujours un tableau. L’inspiration vient aussi d’autres artistes, par exemple Matisse, David Hockney, Peter Doig, Alex Katz et beaucoup d’autres. On me dit souvent qu’il y a un aspect naïf dans mes œuvres comme chez le Douanier Rousseau mais ce n’est pas vraiment une source d’inspiration.
Quels messages/émotions souhaitez-vous transmettre à travers vos œuvres ?
Je n’ai pas de message précis mais je crois que c’est mon caractère et mon intuition qui se retrouvent sur mes toiles. On me dit toujours qu’elles sont très colorées et reflètent de l’optimisme, qu’il y a de la joie de vivre qui en émane. Ce qui est paradoxal car en réalité mon esprit est très critique, je suis une personne assez critique et sceptique mais ce n’est pas ce qui ressort dans mes tableaux. Il n’y a pas vraiment de message mais des métaphores cachées.
Si vous deviez choisir une œuvre dont vous êtes le plus fier, pourquoi ?
Franchement il n’y a pas d’œuvre particulière dont je suis plus fier que d’autres mais je suis quand même un peu fier de tout ce que j’ai réalisé, sans être prétentieux, je suis assez modeste. Peut-être je suis un peu fier d’avoir osé concevoir des tableaux qu’on peut tourner et qu’on peut regarder à l’envers, ce qui donne une perception différente (exemple, My Umbrella, my castle)
C’était une fresque de 11 mètres sur 2,5m plus ou moins. J’ai fait la préparation, et je l’ai réalisé en moins de trois jours sous un soleil accablant, on a dû me tenir un parasol pour travailler (rires) puis il y a eu une grosse pluie tropicale alors toute la peinture a coulée mais je ne me suis pas laissé décourager. Je suis allé boire un café le temps que ça passe et j’ai repris. En trois jours c’était terminé ! C’était un projet participatif et didactique avec des enfants en difficulté. J’ai peint des coraux sains avec des poissons, de belles couleurs, des tortues marines et sur l’autre partie du mur les coraux sont envahis par les déchets, une machine à laver, des pneus etc. J’étais assez fier de réaliser ce projet dans des conditions difficiles en moins de trois jours dont une demi-journée avec des enfants. Il y avait eu un reportage à la télé.
Quels sont vos futurs projets ?
Quelle est la première chose que vous avez fait ce matin ?J’ai réfléchi à l’organisation de ma journée
Quel est le sujet de votre travail en un mot ? Evoluer
Vous ne quitteriez jamais votre domicile sans… Mes clés et ma carte de crédit
Votre happy place : La famille, l’atelier, la nature
Votre plaisir coupable : Un bon repas
Votre mot préféré : Amour
Quel est votre projet rêvé : Continuer ce que je fais parce que ça me passionne. Mais il y a deux aspects, du côté privé c’est d’être avec la famille, le projet professionnel rêvé serait de pouvoir continuer à expérimenter.
Crédits photos : Christof Weber, Marc Wagner