
Pit Wagner
Né à Luxembourg en 1954, Pit Wagner développe un grand intérêt pour les arts plastiques dès son enfance. Entre 1976 et 1979, il suit les cours de la Gerrit Rietveld Academie à Amsterdam, dans la section graphique et illustration. À partir de 1980, il s’établit en tant qu’artiste indépendant, se consacrant avant tout à l’illustration, au graphisme, à la peinture et à l’estampe.
Il réalise des expositions, fait de nombreux voyages et enseigne le dessin de nu à l’Académie d’été au Luxembourg.
Il développe également une passion pour le travail du métal, notamment grâce à sa pratique du travail de la forge, qu’il va appliquer en sculpture. En 2006, il est diplômé d’un Master en lithographie, auprès du CIEC (Centro Internacional de la Estampa Contemporánea) à Betanzos en Espagne.
- Expositions personnelles récentes (sélection) :
- 2020 « Land of A Million Elephants » T’Shop Laï Gallery, Vientiane, Laos
- 2019 « Le trait juste – 10 Joer Zeechnen um Geriicht » Tribunal d’arrondissement Diekirch
- 2018 « Die wahre Wirklichkeit und andere Geschichten » CAPE, Ettelbruck
- 2017 « Au son de la lune » Exposition personnelle de gravures Galerie Municipale Diekirch
- 2017 6thGunalan International Print Biennial China
- 2016 « Tout Nu » Aalt Stadhaus Differdange
- 2015 « Gravures » Dongsi Wutiao Beijing, avec Asun Parrilla
- 2012 « Reframed » Gallerie Schalssgoert Esch-sur-Alzette
- 2007 « Navigation à vue » Maison du Luxembourg, Bruxelles
- Interventions artistiques (sélection) :
- 2010 « Mundo Liebre » Installation-environnement autour d’un lièvre bleu en peluche, Salon CAL
- 2010 Illustrations et peintures murales au Musée d’Histoire(s) Diekirch
- 2002 « Viet Nam » Dessins réalisés lors d’un voyage au Vietnam. Exposition itinérante
- 2002 Illustrations et peintures murales au Musée Victor Hugo à Vianden (L)
- 1998 Installations au Pavillon Luxembourgeois de l’Exposition Mondiale
- 1998 à Lisbonne
- à partir de 2005, Création de 16 timbres-poste
- Les arts graphiques, la gravure :
- depuis 1995 gravure en taille douce
- Membre du collectif EMPREINTE atelier de gravure a.s.b.l. depuis 2004
- Nombreuses expositions collectives, France, Belgique, Chine…
- Salon CAL 1999, 2009, 2016
- Le Nu : 1977-2016 L’expression pure du corps humain. Dessins, peinture, sérigraphies.
- L’Orchestre : 1983-2008 La machine à musique humaine. Dessin pendant les répétitions de l’OPL. Dessins, peintures, gravures, timbre-poste.
- Le dessin d’audience : 2008-2016 Dessin sur le vif au tribunal. La justice, les codes, la loi, l’homme face à la justice. L’humanité dans tous ses états.
- 56 dessins dans la collection du Musée de la Ville de Luxembourg. 3 dessins au Salon CAL 2014 Presse : Tageblatt, Revue, Land, ARD
- Publications : 2014 « De Bommeleeërprozess, eng Staatsaffär », 128 pages 2015 « De Bommeleeërprozess, et geet ganz héich », 128 pages Le plus long procès de l’histoire Luxembourgeoise raconté par les dessins d’audience.
- La sculpture : 1990-2010 Bois, acier, marbre. Matière et méditation, le rythme du marteau, la respiration. Retour au travail physique en alternance avec le dessin et la peinture.
- Salon CAL 1992, 2000, 2008, 2010, 2014, 2016, 2018, 2019.
Pit Wagner intègre à sa palette tous les moyens d’expression à sa disposition : la photographie, l’écriture, la bande dessinée sont autant d’exemples d’outils qui lui servent a composer une image ou à formuler une idée. L’intérêt pour les cultures et les philosophies d’Extrême-Orient l’ont incité à rechercher la liberté du geste dans toutes ses formes. Cette recherche reste associée à la précision et à l’élimination du superflu. En 2002, un projet artistique commandé par le Ministère des Affaires Etrangères dans le cadre de la Coopération au Vietnam lui a permis de voyager et de plonger dans cette culture, ce qui a confirmé et approfondi sa démarche.
Pit Wagner aime expérimenter différentes formes d’expression. La gravure en taille douce, comme « moyen d’expression aux possibilités infinies », est utilisée pour ses recherches. La gravure, propice à l’expérimentation, lui permet de faire des découvertes. L’estampe lui donne la possibilité de créer des multiples qui gardent leur caractère original. En tant que dessinateur, il développe une forte affinité pour l’encre de Chine, mais aussi la plume de bambou, les plumes d’oie et les pinceaux sont ses matériaux préférés pour le dessin sur le vif, l’instantané direct et définitif. Selon l’artiste « tout ce qui laisse des traces vaut comme outil ».
En sculpture, Pit Wagner réalise des assemblages en acier et en bois, puis en marbre (2008-2011).
- L’humain : « La femme et l’homme expriment leur existence de la manière la plus pure et honnête quand ils sont dévêtus. Le dessin d’un modèle nu est donc d’une grande importance pour l’artiste. »
- La représentation des animaux : « Les animaux domestiques accompagnent l’humain et sa culture et en sont une expression. J’aime les dessiner, les peindre et les interpréter pour le plaisir et pour leur potentiel symbolique. »
- La musique : « Dessiner pendant les répétitions d’un orchestre, d’un groupe de musiciens ou d’un soliste. Pour le plaisir de l’écoute et le défi d’exprimer la musique en images. Mélodie, rythme et atmosphère influent le résultat. L’orchestre philharmonique est une machine à musique humaine, composée d’individus virtuoses. Un ensemble sociologique. Une image abstraite. Pour changer la perspective, j’ai souvent dessiné au milieu de l’OPL, avec la permission du chef. La plongée dans l’univers musical. « In situ », la situation que je préfère, en direct. »
- Les dessins d’audience : « Pour étudier la condition humaine, rien de tel que le monde de la Justice. L’observation de plusieurs procès m’a confronté à l’humanité dans tous ses états. Dessiner sur le vif au tribunal, documenter les lieux et les personnages, capter l’essentiel d’un geste, d’une expression, d’un regard, là où caméra et photos sont interdites. En tant qu’artiste, j’ai documenté les procès les plus longs de l’histoire luxembourgeoise. À part l’expression corporelle, le verbe, la rhétorique à tous les niveaux m’ont conduit à une analyse sociologique et politique que j’ajoute au panier des intérêts et des curiosités qui animent ma démarche. Encore « in situ ».
- La bande dessinée : « Les histoires dessinées ont imprégné ma jeunesse jusqu’au présent. De Hergé à Pratt, en passant par tous les autres, le storyboard fait part de mon patrimoine visuel. Le déroulement du temps est une question qui fait la différence entre la musique et les arts plastiques. La suite d’images en un tableau est un essai de sortir de l’instantané et de fixer un déroulement, une séquence plus longue que le snapshot. »