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Mathis Toussaint

Dessin

Dans son travail de plasticien, Mathis commence quelque chose sans savoir où ça le mènera. Tourné principalement vers un questionnement autour des figures de la pop culture du Grand-Duché, de l’enfance, sa vision s’inspire de l’histoire de l’art, des contemporains et constamment dans son travail, émane plein d’ironie. « L’ironie résume bien la plupart de mes pièces. On peut y voir une critique sociétale, mais pour moi ce n’est pas l’objet principal. Je cherche plus à illustrer une histoire réelle ou irréelle ».

Esthétiquement, ses influences virevoltent autour du street art et d’artistes comme Banksy, Slinkachou ou Mark Ryden, mais chez lui, c’est la thématique qui prime. Rester focalisé sur une figure en particulier, un personnage. La notion de « personnage » est prédominante dans son travail. Il y a toujours une silhouette, une figurine, quelqu’un, quelque chose, qui crée la narration dans ses œuvres. « Si l’on veut raconter une histoire, il faut toujours des personnages et un acteur principal. Chez moi, ce sont d’abord les personnages qui viennent et ensuite l’histoire se crée autour d’eux ». Ses travaux actuels en attestent, Mathis Toussaint est un artiste de « Focalisation ». Comme dans sa série sur la Gellä Fra. La Golden Lady, cette figure symbolique, représentante directe du Luxembourg. « J’aime détourner cette statue. J’aime que les spectateurs s’identifient autour d’une figure précise ». Une statue qui porte en elle une certaine présence, une aura particulière. « Quand j’ai commencé à traiter le sujet, je suis allé acheter une dizaine de figurines, en expliquant au commerçant que j’en ferai un détournement artistique. Il était très choqué ».
L’artiste aime travailler sur les figures iconiques en y appliquant un détournement. D’ailleurs, plusieurs de ses travaux traitent de cet emblème luxembourgeois, au point que l’obsession du jeune plasticien est devenue sa marque de fabrique.
A l’image d’une de ses récentes expositions au Kulturhuef de Grevenmacher, à l’initiative d’un concours du ministère de la Culture, où il développe tout un travail autour de ce Monument du Souvenir. « Quand j’expose dans un lieu, j’aime travailler avec ce lieu et les gens qui y passent. Mes histoires sont toujours liées au lieu, au contexte et à la région où j’installe mes œuvres ». Finalement, même s’il ne s’estime pas appartenir à 100 % à la sphère artistique, préférant garder « sa liberté artistique » et ne pas « s’adapter au marché », son travail pousse à croire qu’un artiste aujourd’hui est simplement un créateur qui se questionne, quelqu’un comme tout le monde, avec des idées, des rêves. « Mon plus grand désir, c’est de ne jamais perdre ma créativité et toujours trouver une nouvelle histoire à raconter ».


Par ses dessins, peintures, collages, objets, sculptures, Mathis Toussaint illustre la trivialité, l’ironie ou le sérieux de la vie, des dimensions parallèles qui alimentent de manière narrative le travail du plasticien. C’est par le biais de figures iconiques, qui constituent la base de ses pièces, que l’artiste luxembourgeois dépeint des histoires qui n’appartiennent que rarement au Réel. Plasticien indépendant de la scène artistique luxembourgeoise, Toussaint, malgré son nom de peintre de la Renaissance, n’appartient à aucune sphère spécifique et souhaite profondément garder sa liberté de création… Né en 1983 à Machtum, sur les bords de la Moselle Luxembourgeoise, où il habite et travaille dorénavant, Mathis Toussaint est un pur enfant du pays. « La Moselle est toujours restée mon lieu préféré. Je suis très attaché à cette région ».

Formé aux Arts Plastiques à Strasbourg, c’est après son Master qu’il devient enseignant en parallèle de sa pratique artistique. Depuis 8 ans, il enseigne aux jeunes l’éducation artistique et l’histoire de l’art au Lycée Aline Mayrisch. Un métier qui le passionne. « J’ai toujours aimé travailler avec des jeunes. Ils ont une créativité dont ils n’ont pas encore conscience, quelque chose de sincère qu’ils découvrent petit à petit ». L’artiste aime transmettre, pour que ses étudiants s’ouvrent aux arts. « Pour moi, l’art est un moyen d’expression comme les langues ou l’écriture ». Pour résumer sa pratique, on pourrait dire qu’il se situe au pourtour d’une approche pluridisciplinaire, dans le sens où l’artiste pratique le dessin, la sculpture, la peinture ou encore la photo. Mais paradoxalement, si à l’origine son travail rejoignait l’art abstrait et le figuratif, aujourd’hui l’artiste s’installe principalement dans un art qu’il dit « graphique ». Néanmoins, son souci principal est toujours de raconter une histoire aux spectateurs, « des histoires souvent surréalistes dans lesquelles on doit chercher un peu plus loin » . Je ne veux pas que tout soit tout de suite visible. Le spectateur doit se faire sa propre interprétation de mes œuvres, sa propre histoire ». Là est la nature de son projet artistique qu’il a justement nommé, « I tell you stories ».

Catalogue des oeuvres

Brainstorm Mathis Toussaint Dessin 40 × 30 cm 350.00 
Road trip Mathis Toussaint Dessin 42 × 60 cm 950.00 
I don't need a victory crown Mathis Toussaint Impression 33 × 25 cm 65.00 
Ke swge Mathis Toussaint Impression 76 × 56 cm 165.00 
Playmo-ill n°8 Mathis Toussaint Sculpture 20 × 11 × 15 cm 250.00 
Playmo-ill n°10 Mathis Toussaint Sculpture 18 × 7.5 × 7.5 cm
Loading Mathis Toussaint Dessin 60 × 80 cm 1 850.00 
On Mathis Toussaint Dessin 60 × 80 cm 2 300.00 
Search Mathis Toussaint Dessin 60 × 80 cm 1 900.00 

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